Laboratoire BABEL

EA 2649
Langages, littératures, civilisations et sociétés

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Du frotteurisme au viol : réflexions sur les violences sexuelles dans l’espace public

Dans le cadre du séminaire « Les sens du toucher »

Conférence de Hanna AYADI (doctorante), de Françoise NAVARRO (Doctorante), et de Nicolas BALUTET (MCF HDR) : Du frotteurisme au viol : réflexions sur les violences sexuelles dans l’espace public

Jeudi 29 mars à 12 h 30 dans l’Amphi Y02 au campus de La Garde.

Contact : nicolas.balutet@univ-tln.fr

ENTRÉE LIBRE
Équipe « Corps, Genre, Santé » dirigée par André-Alain Morello et Nicolas Balutet

Smartphones, fences and flows : digitizing migration governance

Dans le cadre du séminaire « Monde Anglophone Contemporain« , le professeur Gabriel POPESCU (University of Indiana South Bend) tiendra une conférence sur le thème « Smartphones, fences and flows : digitizing migration governance » qui aura lieu le Lundi 26 mars à 17h30 en salle W’115.

Prendre le large : le UKIP et le choix du Brexit

Dans le cadre du séminaire de recherches « Monde Anglophone Contemporain », la professeure Karine TOURNIER-SOL vous invite à sa conférence « Prendre le large : le UKIP et le choix du Brexit » le Lundi 26 février à 17h30  en salle W’115.

Toucher pour (se) connaître : Simone de Beauvoir en voyage

Dans le cadre du séminaire « Les sens du toucher »

Conférence animée par Tiphaine Martin le Jeudi 1er mars à 13h en salle W1.115.

Simone de Beauvoir est surtout connue pour avoir eu « une vie exclusivement intellectuelle » (La Force des choses Tome 1, Paris, Folio, 1999, p.495). Elle serait donc une femme froide, une « cerveline » (Colette Yver), un « bas-bleu», une femme sèche et rigide. Nous voudrions mettre à mal ces clichés, en nous intéressant à la sensualité beauvoiriene, qui transparaît dans ses récits de voyage (mémoires, correspondance, journaux intimes, essais de voyage). Comment le sens du toucher apparaît-il dans les récits de voyage ? Y a-t-il une spécificité beauvoirienne de ce sens ? Qu’ajoute le voyage à la sensualité beauvoirienne ? Tout d’abord, nous verrons comment le sens du toucher a été construit chez Beauvoir. Puis, nous analyserons la manière dont l’écrivaine présente sa sexualité, lorsqu’elle voyage. Enfin, nous sonderons en profondeur la sensualité maîtrisée qu’elle fait passer dans les récits viatiques où elle parle en son nom propre.

Contact: nicolas.balutet@univ-tln.fr

ENTRÉE LIBRE

Équipe « Corps, Genre, Santé » dirigée par André-Alain Morello et Nicolas Balutet

Séminaire « Itinérance des textes »

Séminaire de l’équipe « Texte et livre »

En lien avec l’axe identitaire de l’université, « Echanges et Sociétés Méditerranéennes », le thème « Itinérances des textes » – inspiré par ceux de récents colloques co-organisés par Babel (« Itinérances spirituelles » et « Itinérances maritimes en Méditerranée ») – engage à étudier la circulation des livres en tant qu’objets ainsi que la diffusion et la réception des idées transmises par ces livres.

Généralités théoriques

La circulation des textes et des idées, sous diverses formes et divers supports, a dressé des passerelles entre les différentes aires culturelles établies autour de la Méditerranée, ce mouvement pouvant s’étendre, au sens large et dans une perspective envisageant les déplacements de proche en proche, aux Îles britanniques, à l’Europe du Nord et orientale, au Moyen orient, à l’Afrique sub-saharienne…

Le propos de ce séminaire consiste à se pencher sur les critères qui, à l’origine du déplacement ainsi qu’à son aboutissement, motivent de telles entreprises, qu’elles soient promues par des initiatives individuelles ponctuellement limitées dans le temps ou par des phénomènes collectifs à plus long terme.

Dans cette perspective, les participants seront invités à s’interroger sur les raisons qui conduisent à distinguer tel livre ou tel texte pour le diffuser auprès d’un lectorat auquel il n’était pas destiné à l’origine, ainsi que sur les modalités et les conditions de sa réception auprès de ce public, différent par la culture, la génération et la langue, du public premier.

En lien avec le déplacement dans le temps et l’espace[1], ces études peuvent également se pencher sur les mutations qui affectent ces livres et ces textes déplacés : transferts entre divers supports, translation d’une langue à une autre, réécritures ou adaptations…

Domaines possibles d’étude

À titre d’exemple, dans une première approche intuitive et sans prétention à l’exhaustivité, il est possible d’indexer quelques domaines et étapes à l’ensemble de ces questions, comme :

  • la transmission des textes sacrés et gréco-latins dès l’antiquité, développée ensuite par l’imprimerie ;
  • le succès de la mystique et de la narration médiévales (les visions d’Hildegarde de Bingen, 1098-1179, la Legenda aurea, 1266…) ;
  • l’impact, auprès d’une intelligentsia européenne naissante, de grands textes modernes (L’éloge de la folied’Erasme, 1511, Le livre du courtisan de Baldassare Castiglione, 1528…) ;
  • la diffusion des littératures populaires, telle la fameuse littérature de « cordel » ibérique… ;
  • les complexes processus d’adaptation et de traduction (traduction française « grand siècle » des Mille et une nuits par Antoine Galland (1704-1717), néerlandaise (1578) de la Brevísima relación de la destrucción de las Indias (1552) de Bartolomé de las Casas qui contribua à constituer la légende noire espagnole…).

Au XIXe siècle, avec le développement de la presse, de l’édition et du lectorat de masse, le phénomène se précipite. Ainsi, les grands débats européens autour de l’expansion coloniale, du darwinisme, du positivisme et de l’idéalisme… s’élaborent dans un contexte d’échanges globaux qui intègrent le Sud de la Méditerranée et le Nouveau monde, ce dernier lisant souvent la réalité autochtone à la lumière des idées transmises par les œuvres de Schopenhauer, Spencer, Renan… tandis que le premier sert de décors orientaliste à la mise en scène des relations entre l’Autre et l’Occident.

Enfin, d’autres phénomènes encore plus récents méritent d’être considérés, tels que le succès des littératures franco-maghrébines en France, la conservation et le déplacement – par souci de préservation – des manuscrits tombouctiens ou syriaques, l’hybridation des supports liée à la transmédialité, la numérisation des textes et les nouveaux modes de diffusion numérique…

Mots-clés susceptibles d’apparaître dans les propositions, à relier toujours aux notions d’itinérance et de diffusion :

  • Histoire des idées
  • Imprimerie
  • Livre
  • Manuscrit
  • Numérisation
  • Réception
  • Texte
  • Traduction
  • Transmédialité

Organisation

Ce programme peut guider les travaux de l’équipe « Texte et livre » pendant deux ans. Il devra conduire à l’organisation d’un séminaire, sous forme de conférences ou de journées, à déterminer selon le nombre et la nature des propositions reçues.

Les collègues sont invités à diffuser cette circulaire auprès des chercheurs extérieurs susceptibles d’être intéressées par ce séminaire.

Toute personne souhaitant intervenir pourra envoyer sa proposition (titre, résumé d’une vingtaine de lignes, court CV si la personne n’est pas rattachée au Laboratoire Babel) au plus tard le vendredi 22 décembre 2017, à xavier.leroux@univ-tln.fr et/ou à jose.garcia-romeu@univ-tln.fr.

Dès qu’un nombre conséquent de propositions aura été recueilli, l’équipe « Texte et livre » se réunira pour les sélectionner, si nécessaire, et pour établir un calendrier des journées ou des conférences.

[1] Nous considérons la dimension spatiale comme décisive, car elle permettra de centrer les études sur des phénomènes plus précis que ceux couverts par le champ immense des transtextualités, transpositions et transformations diverses exposées par Genette dans Palimpseste.

Roman et mémoire : de l’oppression à l’exil

Conférence de Laura Alcoba le Mardi 27 Février 2018 en salle Y013a à 17h.

Dans le cadre des Conférences grand public 2017-2018 organisées à l’UFR Lettres de l’Université de Toulon, le Laboratoire Babel a le plaisir de recevoir la romancière franco-argentine Laura Alcoba.

On doit à cette écrivaine un subtil travail de mémoire qui a débouché, entre autres, sur une trilogie publiée entre 2007 et 2017 où elle recueille ses expériences d’enfant confrontée à la répression politique et à l’exil, en Argentine et en France (Manèges, Le Bleu des abeilles, La Danse de l’araignée). Elle a prolongé cette exploration en plongeant, au-delà de ses souvenirs personnels, dans la mémoire collective de son pays d’origine, que ce soit en reconstituant un épisode significatif de la vie de ses parents – engagés comme nombre de compagnons dans un idéal révolutionnaire exclusif (Les Passagers de l’Anna C., 2011) – ou en invoquant les figures d’Eva et de Juan Domingo Perón, croisées avec humour à celle d’Ava Gardner (Jardin blanc, 2009).

Guidée par la recherche des racines et l’examen mémoriel, l’œuvre de Laura Alcoba est particulièrement représentative d’une génération frappée, dès l’enfance, par une réalité historique brutale qui ne cesse de hanter l’Argentine, quarante ans après les faits. Grâce à sa retenue et à son humour, elle parvient à désarmer les effets pathologiques de cette hantise et offre une prose apaisée et lumineuse. Elle mérite à ce titre toute la considération des lecteurs.

Les femmes, dedans et dehors de l’institution littéraire

Conférence de Marta SEGARRA, directrice de recherche CNRS et membre du Laboratoire d’Étude de Genre et de Sexualité. Directrice adjointe du LEGS.

Malgré leur activité incontestable dans l’institution et la pratique littéraires, les femmes ont  moins de place que les hommes dans la mémoire littéraire ; les manuels d’histoire de la littérature française publiés en France comme les programmes scolaires et les programmes des concours en témoignent. Si, à d’autres époques, la place plus restreinte accordée aux femmes dans la vie littéraire semble s’expliquer par les inégalités sociales et symboliques dues au genre, le fait que les auteures occupent, encore au XXe siècle, une position secondaire dans la « République des lettres » française laisse penser qu’il y a d’autres facteurs qui les écartent de la « place publique » de la culture (des maisons d’édition les plus prestigieuses comme des revues littéraires, qui ont eu un rôle si puissant dans la vie littéraire du XXe siècle) ainsi que du « Panthéon » littéraire (dont  les mécanismes de consécration, tels que l’obtention de certains prix littéraires, d’un siège à l’Académie ou de la publication dans certaines collections ont tendu à exclure les écrivaines, du moins jusqu’à la fin du deuxième millénaire).