Laboratoire BABEL

EA 2649
Langages, littératures, civilisations et sociétés

Archives de catégorie Evénements transversaux

Journée du Laboratoire Babel du jeudi 7 mars 2019

Le séminaire transversal du laboratoire prend désormais la forme de deux journées visant à rassembler l’ensemble des membres du laboratoire ansi que des étudiant.e.s de Master, et des intervenant.e.s invité.e.s. Les journées auront lieu le jeudi 22 novembre 2018 et 7 mars 2019. Leur objectif sera de confronter les approches d’un même thème au regard des différentes disciplines représentées au sein du laboratoire (littérature, civilisation, histoire, linguistique, sociologie…), en particulier sous un angle épistémologique.

Toutes les conférences auront en amphi Y.002

Programme de la journée du 7 mars 2019

Matin

9h30-10h

Accueil des participants et présentation de la journée

Discours et politique

10h-10h40

Loredana Ruccella – Université de Toulon

« Matteo Salvini et la Ligue du Nord : un discours en (r)évolution »

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10h40-11h

Discussion

11h-11h40

Emilie Devriendt – Université de Toulon

« Une analyse énonciative des graffitis révolutionnaires de mai-juin 1968 »

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11h40-12h

Discussion

Buffet offert aux participant.e.s

Après-midi 

Littérature et arts 

13h30-14h10

Martine Sagaert – Université de Toulon

« Christiane Rochefort, la contestataire : l’évolution d’une oeuvre, de la révolution de 1968 aux années 80 »

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14h10-14h30

Discussion

14h30-15h10

Olivier Larizza – Université de Toulon

« Frankenstein, romain révolutionnaire ? »

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15h10-15h30

Discussion

15h30-16h

Pause

16h-16h40

Marc Decimo – Université de Toulon

« Evolution et Révolutions ou Tension et Désir ? Du côté de l’art occidental »

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16h40-17h

Discussion

Colloque international sur « Les postures énonciatives autour des propositions d’Alain Rabatel »

Les travaux d’Alain Rabatel ont apporté des éclairages décisifs à l’analyse des relations entre point de vue du narrateur et point de vue du personnage dans les récits de fiction, et ont permis de penser comme un continuum le passage des discours représentés aux perceptions représentées, en montrant le lien étroit entre exception et cognition. Plus largement ils ont montré qu’on ne pouvait dissocier énonciation et référenciation, et qu’une linguistique énonciative devait intégrer dans sa réflexion la question de la donation du référent à travers le lexique, l’organisation textuelle, la rhétorique et l’interaction des points de vue. Cette approche s’est révélée extrêmement féconde dans l’approche des figures, comme l’ont montré notamment les numéros de Langue française 160 (décembre 2008) et du Français moderne (LXXIX, 1, 2011), et elle a pu être étendue à l’étude du traitement médiatique des problèmes sociaux (Rabatel 2017). Elle a permis de cerner la notion d’argumentation indirecte et de montrer comment effacement énonciatif et dimension argumentative d’un texte (qu’on opposera, avec Amossy, à la visée argumentative explicite) pouvaient avoir partie liée.

Depuis 2003, ses travaux se sont également employés à définir des stratégies énonciatives en recourant à la notion de posture énonciative et en définissant des postures de sur-, sous- et co-énonciation.

La notion de posture énonciative a été utilisée par d’autres chercheurs, aussi bien en linguistique énonciative qu’en analyse de discours ou en sciences de l’éducation, mais elle n’a pas encore été discutée collectivement. Ce colloque se propose d’en explorer les contours et d’en approfondir la compréhension, sans faire l’impasse sur les éventuels problèmes que la notion peut soulever lors de sa mise en oeuvre.

La notion sera abordée selon cinq perspectives :

  • Les relations linguistique/pragmatique dans une perspective épistémologique
  • L’inscription des postures dans la matérialité linguistique
  • Les postures énonciatives et la conflictualité sociale
  • La variabilité des postures au fil des interactions
  • Les relations entre postures, dialoguiste, et éthos

Cliquez ici pour télécharger le programme du colloque.

Les journées du Laboratoire Babel le 22 Novembre 2018 et le 7 mars 2019

Le séminaire transversal du laboratoire prend désormais la forme de deux journées visant à rassembler l’ensemble des membres du laboratoire ansi que des étudiant.e.s de Master, et des intervenant.e.s invité.e.s. Les journées auront lieu le jeudi 22 novembre 2018 et 7 mars 2019. Leur objectif sera de confronter les approches d’un même thème au regard des différentes disciplines représentées au sein du laboratoire (littérature, civilisation, histoire, linguistique, sociologie…), en particulier sous un angle épistémologique.

Toutes les conférences auront en amphi Y.002.

Programme de la journée du 22 novembre 2018

MATIN

9h45 : Accueil et café

10h : Présentation de la journée

10h10 : Michèle Monte (linguistique) – Babel, Université de Toulon – « L’approche énonciative de la poésie : évolution ou révolution ? »

10h50 : Discussion

11h10 : Wedencley Alves (histoire et linguistique) – Universidad Federal de Juiz de Fora, Brésil –« Reconfiguration de la mémoire et des archives de la santé après l’avènement du réseau : une révolution ? »

11h50 : Discussion

Buffet offert aux participant.e.s

APRES-MIDI

14h : Gérard Marie-Noumssi (sociolinguistique) – Université de Yaoundé I, Cameroun – « L’évolution du français en Afrique noire : entre norme de référence et norme endogène »

14h40 : Discussion

15h : André-Alain Morello (littérature) – Babel, Université de Toulon – « Révolte/révolution dans quelques dictionnaires consacrés à des écrivains français du XXe siècle »

15h40 : Discussion

Retrouver le programme en version PDF.

Conférence sur « Religious Feminism in (post)Arab Spring Morocco: The Politics of Inclusion and Exclusion » de Meriem El Haitami. Journée du 1er Février 2018

The Arab Spring has provided space for previously marginalized female activism to participate in democratic processes, which has created a shift in feminist politics. Female Islamist activists have particularly gained legitimacy in the context of the Arab Spring which has brought the Justice and Development conservative political party into power. This has contributed to a movement from an elite liberal state feminism to a more legitimate religious activism. This has also introduced new spaces for contention, such as the emerging nuanced female political and civic expression(s). That said, the visibility of religiously-inspired female activism was shortly subjected to discursive othering and marginalization through the construction of a state-sanctioned Islamic feminist discourse. This paper therefore seeks to explore the broader political implications of the disputed label ‘Islamic feminism’ in the context of the state’s co-optation and marginalization processes. I argue that the systemic marginalization religisouly-inspired social agents shrinks down the public space and undermines the ‘woman question’ and the expanded possibilities for women’s socio-political empowerment. Therefore, although the Moroccan religious sphere is pluralistic to a significant extent, it is also deeply centralized and institutionalized. Morocco comprises competing interpretations of Islam, the authority of which is determined by what the state favors as more ‘legitimate’. One can therefore deduce that the state’s hegemonic structures though can be conducive but mostly impeding to religiously-inspired activism with its different strands (state-based and non-state). These movements navigate the tension between conformity and opposition to existing structures, while they occasionally maneuver to expand political spaces by creating alternative structures. That said, it is within the negotiation of the dynamics of opposition and co-optation that female religiously inspired movements or expressions have the potential of re-framing new social demands, and constructing new approaches to political participation to problematize and redefine the ‘mainstream’ as well as developing narratives and mechanisms to naturalize their visibility and mobility in the public space.

Conférence sur « GendeRevolution and Cultural Ambivalence in the Contemporary Morocco » de Badr Guennoun. Journée du 1er Février 2018

Such an ‘R’ that differentiates the two words Evolution and Revolution, closely conformable, yet they are always used as antagonistic in their political and social sense. Evolution, as a word, has always been concieved as the gradual development and change in norms and thought. Revolution, on the other hand, has been fearfully used to mean the abrupt and unpeaceful change leading to misfortune and calamity.
Accordingly, this paper sheds light on the construct of cultural ambivalence in the contemporary Morocco and how it favors a wide range of revolutionary gender performances that emphasize the cultural paradigm between dominant culture and subculture. The present paper locates itself within the fields of critical sociology and gender studies as it provides an ethnographical and critical investigation of different, sometimes problematic, dynamics of young femininities and masculinities within their respective contemporary subcultural scenes.
We argue that youth in their subcultural scenes resist the social and cultural norms found in the dominant culture by acting revolutionary as well as troubling performances that undo gender. Their undoing of gender is believed to be not only a revolutionary tool to subvert and question the socio-cultural systems of the dominant culture but also an opportunity to evolve a new and viable life[1] .

[1]Butler, Judith. 2004. Undoing gender. New York: Routledge.

Conférence sur « Le discours électoral des députées sous la Ve République : entre tournants manqués et accélérations de l’histoire » de Magali Guaresi. Journée du 1er Février 2018

Le second XX° siècle français connaît une féminisation inédite des institutions politiques. En 1958, lors de la première législature du régime quinto-républicain, les femmes sont moins de 2% des élu.es ; en 2017, elles sont 38% à siéger à l’Assemblée nationale. Toutefois, ce net progrès quantitatif ne saurait être qualifié de révolution tant le processus d’entrée des candidates au Palais Bourbon fut long et difficile (Sineau 2011).
Précisément, cette contribution se propose d’en décrire les rythmes, les accélérations et les ruptures à partir de l’analyse d’un corpus de professions de foi d’élu.es député.es entre 1958 et 2012 (près de 900 textes pour 700 000 occurrences). Texte emblématique des campagnes électorales, la profession de foi est l’un des dispositifs centraux de la construction identitaire des candidat.es et de leur engagement programmatique (Prost 1974). A ce titre, elle incarne un observatoire privilégié des représentations de la candidature légitime à une époque donnée. En particulier, elle reflète, en même temps qu’elle les perpétue ou les subvertit, les normes de genre (i.e. le système de bi-catégorisation hiérarchisée entre les sexes et les valeurs qui y sont associées) sur la scène politique.
Un traitement textométrique, exhaustif, systématique et chevillé à la matérialité linguistique des discours, permettra de définir une chronologie endogène au corpus de la parole féminine sur un empan mi-séculaire. Deux axes principaux seront suivis pour l’exposition des résultats. Il s’agira, d’une part, d’enrichir voire de nuancer les périodisations établies en histoire politique générale à l’aune des spécificités de l’histoire des pratiques discursives effectives des femmes. Une attention particulière sera accordée au non-événement que constitue la crise de mai 1968 dans l’évolution [féministe notamment] du discours électoral des députées. D’autre part, la communication reviendra sur les principales mutations du parler des impétrantes aux législatives, dans le contexte de l’alternance à gauche au tournant des années 1978-1981 puis lors de la décennie de revendications paritaires, dans le but de saisir les inflexions de la place des femmes dans la vie démocratique contemporaine.

Conférence sur « Évolution, transformation, révolution : réflexions autour des lectures de la Révolution française » d’Anne Jollet. Journée du 1er Février 2018

La Révolution française a donné lieu dès l’événement à des interprétations affrontées des événements. Si personne ne nie qu’il s’agit bien d’une révolution, les lectures divergent sur ce qui conduit à cette révolution. S’agit-il de la maladresse des gouvernants dans une société en transformation constante comme toutes les autres ? S’agit-il de l’effet d’une lente transformation de la société française qui aurait pu se poursuivre sans les passions idéologiques d’une poignée de frustrés de la réussite sociale, d’une évolution voulue par la monarchie réformatrice et sabotée par des forces obscures complotant à la ruine de la société, minorités agissantes comme les francs-maçons ? S’agit-il d’une évolution bloquée par les forces conservatrices comme l’ont pensé les libéraux rendant nécessaire la mobilisation révolutionnaire pour rompre avec l’ordre ancien ?
Et pour ceux qui font cette lecture d’une société bloquée les transformations dont l’issue se cherche à travers le processus révolutionnaire sont-elles plutôt idéologiques, religieuses ou économiques ?
Nous essaierons de penser pour finir les interprétations contemporaines (disons, depuis les affrontements du Bicentenaire) qui, ici comme dans bien d’autres domaines, laissent place en matière de révolution à la pensée de l’aléatoire plus qu’à celle de l’évolution.