Colloque organisé par Salhia Ben-Messahel et Laurence Favier le 25 et 26 novembre 2021
Colloque organisé par Salhia Ben-Messahel et Laurence Favier le 25 et 26 novembre 2021
18-20th September 2019 – Toulon – France
Recent events in Australia remind us that Australia is still caught in discourses on “nation”, “belonging” and “identity” in an environment that fails to produce new alternatives in this so-called “postcolonial”, “multicultural” country. By proposing Alter/Native Spaces the 2019 EASA conference intends to go beyond the postcolonial to examine how the prefix “alter” is thus linked both to the notion of an alternative and to the notion of multiplicity, and how Indigenous and non-Indigenous knowledges may interact and form new spaces to reframe the relationship between the settler nation and the Indigenous peoples by instating their presence in place of their absence. The conference also seeks to examine the ways in which the interaction of Indigenous and non-indigenous geographies may construct alter/native spaces, imaginaries or models of inhabitance that can provide new modes of rethinking difference and belonging. Among the new spaces, global spaces of Indigeneity can be scrutinized as a new decentered vision — an alter/native movement of identities.
Consultez le site sur http://sites.univ-tln.fr/easa/
The conference will examine identity fragmentation, intersectional identities, floating movements in the creation of identities, between coercion and resistance/ reaffirmation, as well as shifting concepts and definitions, between the imposed and the chosen. The blurriness of representation from the perceived to the represented can also be studied with an exploration of the interpretation, the use and aim of images. Virtual identities can be investigated as well. The 2019 EASA “Alter/Native Spaces” conference will thus focus on the flexibility of boundaries, on “in-betweenness”.
En lien avec l’axe identitaire de l’université, « Echanges et Sociétés Méditerranéennes », le thème « Itinérances des textes » – inspiré par ceux de récents colloques co-organisés par Babel (« Itinérances spirituelles » et « Itinérances maritimes en Méditerranée ») – engage à étudier la circulation des livres en tant qu’objets ainsi que la diffusion et la réception des idées transmises par ces livres.
Généralités théoriques
La circulation des textes et des idées, sous diverses formes et divers supports, a dressé des passerelles entre les différentes aires culturelles établies autour de la Méditerranée, ce mouvement pouvant s’étendre, au sens large et dans une perspective envisageant les déplacements de proche en proche, aux Îles britanniques, à l’Europe du Nord et orientale, au Moyen orient, à l’Afrique sub-saharienne…
Le propos de ce séminaire consiste à se pencher sur les critères qui, à l’origine du déplacement ainsi qu’à son aboutissement, motivent de telles entreprises, qu’elles soient promues par des initiatives individuelles ponctuellement limitées dans le temps ou par des phénomènes collectifs à plus long terme.
Dans cette perspective, les participants seront invités à s’interroger sur les raisons qui conduisent à distinguer tel livre ou tel texte pour le diffuser auprès d’un lectorat auquel il n’était pas destiné à l’origine, ainsi que sur les modalités et les conditions de sa réception auprès de ce public, différent par la culture, la génération et la langue, du public premier.
En lien avec le déplacement dans le temps et l’espace[1], ces études peuvent également se pencher sur les mutations qui affectent ces livres et ces textes déplacés : transferts entre divers supports, translation d’une langue à une autre, réécritures ou adaptations…
Domaines possibles d’étude
À titre d’exemple, dans une première approche intuitive et sans prétention à l’exhaustivité, il est possible d’indexer quelques domaines et étapes à l’ensemble de ces questions, comme :
Au XIXe siècle, avec le développement de la presse, de l’édition et du lectorat de masse, le phénomène se précipite. Ainsi, les grands débats européens autour de l’expansion coloniale, du darwinisme, du positivisme et de l’idéalisme… s’élaborent dans un contexte d’échanges globaux qui intègrent le Sud de la Méditerranée et le Nouveau monde, ce dernier lisant souvent la réalité autochtone à la lumière des idées transmises par les œuvres de Schopenhauer, Spencer, Renan… tandis que le premier sert de décors orientaliste à la mise en scène des relations entre l’Autre et l’Occident.
Enfin, d’autres phénomènes encore plus récents méritent d’être considérés, tels que le succès des littératures franco-maghrébines en France, la conservation et le déplacement – par souci de préservation – des manuscrits tombouctiens ou syriaques, l’hybridation des supports liée à la transmédialité, la numérisation des textes et les nouveaux modes de diffusion numérique…
Mots-clés susceptibles d’apparaître dans les propositions, à relier toujours aux notions d’itinérance et de diffusion :
Organisation
Ce programme peut guider les travaux de l’équipe « Texte et livre » pendant deux ans. Il devra conduire à l’organisation d’un séminaire, sous forme de conférences ou de journées, à déterminer selon le nombre et la nature des propositions reçues.
Les collègues sont invités à diffuser cette circulaire auprès des chercheurs extérieurs susceptibles d’être intéressées par ce séminaire.
Toute personne souhaitant intervenir pourra envoyer sa proposition (titre, résumé d’une vingtaine de lignes, court CV si la personne n’est pas rattachée au Laboratoire Babel) au plus tard le vendredi 22 décembre 2017, à xavier.leroux@univ-tln.fr et/ou à jose.garcia-romeu@univ-tln.fr.
Dès qu’un nombre conséquent de propositions aura été recueilli, l’équipe « Texte et livre » se réunira pour les sélectionner, si nécessaire, et pour établir un calendrier des journées ou des conférences.
[1] Nous considérons la dimension spatiale comme décisive, car elle permettra de centrer les études sur des phénomènes plus précis que ceux couverts par le champ immense des transtextualités, transpositions et transformations diverses exposées par Genette dans Palimpseste.
Conférence de Laura Alcoba le Mardi 27 Février 2018 en salle Y013a à 17h.
Dans le cadre des Conférences grand public 2017-2018 organisées à l’UFR Lettres de l’Université de Toulon, le Laboratoire Babel a le plaisir de recevoir la romancière franco-argentine Laura Alcoba.
On doit à cette écrivaine un subtil travail de mémoire qui a débouché, entre autres, sur une trilogie publiée entre 2007 et 2017 où elle recueille ses expériences d’enfant confrontée à la répression politique et à l’exil, en Argentine et en France (Manèges, Le Bleu des abeilles, La Danse de l’araignée). Elle a prolongé cette exploration en plongeant, au-delà de ses souvenirs personnels, dans la mémoire collective de son pays d’origine, que ce soit en reconstituant un épisode significatif de la vie de ses parents – engagés comme nombre de compagnons dans un idéal révolutionnaire exclusif (Les Passagers de l’Anna C., 2011) – ou en invoquant les figures d’Eva et de Juan Domingo Perón, croisées avec humour à celle d’Ava Gardner (Jardin blanc, 2009).
Guidée par la recherche des racines et l’examen mémoriel, l’œuvre de Laura Alcoba est particulièrement représentative d’une génération frappée, dès l’enfance, par une réalité historique brutale qui ne cesse de hanter l’Argentine, quarante ans après les faits. Grâce à sa retenue et à son humour, elle parvient à désarmer les effets pathologiques de cette hantise et offre une prose apaisée et lumineuse. Elle mérite à ce titre toute la considération des lecteurs.
Colloque sur « LA THEORIE DU COMPLOT DANS LES ROMANS D’UMBERTO ECO OU LE MIROIR DU NIHILISME CONTEMPORAIN » les 11 et 12 mai 2017 au campus de La Garde. Amphi Y002.
Site web : http://theorie-complot.univ-tln.fr
Le colloque questionne les romans d’U. Eco pour étudier le phénomène du conspirationnisme en rapport avec la crise identitaire des démocraties actuelles. En faisant planer l’ombre du complot sur l’histoire, les théories du complot décrédibilisent les récits sur lesquels repose la mémoire commune élaborée par les sociétés démocratiques actuelles.
Défigurée par les réécritures conspirationnistes, l’histoire cesse d’être un miroir capable de refléter l’identité de l’homme contemporain, pour devenir le lieu où se déploient différentes formes de manipulation.
Prisonnière d’un storytelling qui lui renvoie incessamment l’image de son asservissement et de son aliénation, la société occidentale peut-elle encore croire à un avenir démocratique ?